Confiture industrielle : est-ce encore de la confiture ?

La confiture est l’incontournable des petits-déjeuners en France. D’ailleurs, rares sont ceux qui n’en mangent pas en tartine. Si le marché était jusqu’ici monopolisé par les industriels, les productions artisanales commencent à leur faire de l’ombre.

Confiture allégée, extra ou haut de gamme, quelle différence ?

Les confitures et gelées ont pour ingrédient phare, les fruits. Cette préparation ne contient théoriquement que de la pulpe de fruit, du sucre et un peu de citron. Elle se décline de mille façons, fraise, framboise, myrtille ou plus sophistiqués telles que pétales de rose ou encore abricot jasmin.

55% de sucre minimum

En France, pour bénéficier de l’appellation confiture, il y a toutefois des règles à respecter. Ainsi, depuis l’approbation du décret 2008-183 du 26 février 2008, une confiture doit contenir un minimum de 35% de fruits et de 55% de sucre. Ce dernier pourcentage doit évidemment prendre en compte le sucre ajouté et celui qui se trouve à l’état naturel dans les fraises ou les prunes par exemple.

En ce qui concerne les confitures allégées, le pourcentage de sucre après cuisson doit être compris entre 42 % à 45 %. Par ailleurs, les fruits doivent représenter la moitié de la portion.

La qualité dépendante de la quantité de fruits

Vous l’avez remarqué, certains fabricants arborent également des appellations comme confiture extra. Cette dénomination réglementée implique que la teneur en sucre est de 55%, mais que celle en fruits passe de 35% à 45%. En théorie, vous avez donc un meilleur produit.

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Enfin, les productions haut de gamme et artisanales proposent généralement une teneur en fruits comprise entre 50% et 65%.

Confiture industrielle : un produit rarement de qualité

Pour les industriels, le plus important est de tirer les coûts de production vers le bas.

Des fruits congelés et importés

La première astuce consiste à utiliser des fruits congelés produits généralement hors de France et bien souvent hors d’Europe. Cela permet d’avoir des produits pas chers et disponibles toute l’année.

En outre, certains industriels incorporent moins de fruits et flirtent avec la limite basse, à savoir seulement 35 g de fruits pour 100 g de confiture.

Du sirop de glucose-fructose à la place du sucre

L’autre ingrédient phare, c’est le sucre et il doit représenter au moins 55%. Certains industriels remplacent donc dans leur recette le sucre classique par du sirop de glucose-fructose. La raison est toute simple, le sirop de glucose-fructose est beaucoup moins cher.

Le problème, c’est que le sirop de glucose-fructose peut avoir des effets sur la santé, notamment en déclenchant un diabète de type 2 ou encore des troubles au niveau des lipides.

De l’acide citrique à la place du citron

Enfin, les industriels remplacent bien souvent le citron par de l’acide citrique. L’ajout de citron est destiné à favoriser la conservation de l’aliment. Cet agrume contient naturellement de l’acide citrique.

Pour l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), il n’y a pas d’effet néfaste pour la santé humaine répertorié à ce jour. Toutefois, l’acide citrique fait l’objet d’une réévaluation régulière.

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Bien évidemment, si l’acide citrique ne présente aucun danger pour l’homme, il est en revanche bien moins cher.

Si vous avez envie de renouer avec le goût d’une bonne gelée de coing ou d’une confiture de cerise ? De retrouver les saveurs et les odeurs de celles que votre grand-mère faisait à la maison ? Tournez-vous dans ce cas vers les productions artisanales. Celles-ci misent sur un savoir-faire ancestral, des produits de qualité et des recettes jalousement gardées. Une fois que vous y aurez goûté, vous ne pourrez plus apprécier autre chose.

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